Te quitter

Publié le par Basma Bastos

Sous un ciel gris, des nuages bloquaient la vue du soleil. J'écoutais le son de la pluie qui me tombait dessus et s'écrasait  sur le rocher où j'étais assise. Un son qui me reposait mais aussi ne faisait qu'emballer mon coeur. Je souffrais.

J'étais ici, une fois encore, près de la mer pour décharger ce qui me perturbait. Je sentais une chaleur dans mon coeur, mais au lieu de le réchauffer, elle le brûlait. Mon corps frissonnait de ce froid, j'étais mouillée à cause de la pluie et le vent soufflait fort, ici, au bord de la mer. je frissonnai si fortement que je croyais que mes dents allaient éclater. Mais ma douleur physique ne valait rien en comparaison avec ma douleur intérieure. Je croyais que je n'y survivrai pas.

J'étais peinée, anéantie à cause d'une décision que j'avais prise hier soir avant de m'endormir. Notre conversation avait été très tendue et blessante. J'avais décidé de quitter ma vie, mon bonheur, mon amour. Et c'était le mieux pour lui et pour moi aussi. Je ne pouvais continuer à me mentir, à lui mentir puisque c'était lui qui comptait a mes yeux.

Je revoyais son image, la dernière fois il m'avait souri. Mon coeur fit un bond et puis je ne ressentais qu'une douleur déchirante. Je voulus hurler tant c'était insupportable mais en vain. Même pour crier j'étais fatiguée. J'aurais aimé en finir avec ma vie, mais je ne pouvais lui infliger un tel malheur, ni à lui, ni à mes parents.
"Oh maman, maman !! J'espère que tu ne percevra pas mon désespoir ! "- avais-je prié.
J'étais devenue un fantôme, une carcasse dénuée d'âme. Même moi, je ne me reconnaissais pas.
"Je meurs mon amour. Mais pour ton bonheur je ne reviendrais pas vers toi." pleurais-je encore et encore.
Je ne savais pas combien de temps j'étais restée assise sur ce rocher
à essayer d'estomper ma souffrance ... Je souffrais d'avantage.

Je regardais le ciel sans le voir, mais maintenant il était plus clair; je remarquai que le gris avait viré au rose-orange. Le soleil se couchait. Il était tard, je devais rentrer à la maison. Je me levai, mais mes pieds ne n'obéissaient plus. J'essayai encore, rien. Et puis finalement je fus debout. Je remontai vers le boulevard. je hélai un taxi et je rentrai à la maison.

Devant la porte, j'avais essayé d'afficher l'air le plus joyeux que possible. Ceci avait pris quelques minutes et malgré ça le résultat avait été un sourire très pale. J'ouvris quand même la porte et entrai.

Publié dans Romance

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article